laguna hediona bolivia

Comment gérer le mal des montagnes ?

Le mal des montagnes regroupe plusieurs types de symptômes apparaissant lorsque l’on monte en altitude. Chaque personne expérimente des effets différents et à des altitudes différentes. Cela est dû principalement à la diminution du niveau d’oxygène à des altitudes élevées. Pourquoi ? Ce sont les globules rouges qui transportent l’oxygène vers les poumons. Lorsqu’il y a moins d’oxygène, il faut que le corps en transporte plus pour compenser ce manque. Pour compenser ce manque, il faut que notre corps produise donc beaucoup plus de globules rouges (ce qui prend jusque quelques jours). Pendant ce temps, le corps réagit à ce manque par différents symptômes allant du mal de tête aux difficultés respiratoires. C’est pour ça qu’il faut ménager ses efforts en conséquence.

Vous pourrez vous renseigner partout, lire des expériences très différentes les uns des autres et réagir totalement à l’opposé de ce que vous aurez lu. Le plus important dans tout ça est d’écouter son corps !!

Voici ma propre expérience personnelle…

Je savais que mon corps pouvait gérer sans problème jusqu’à une altitude d’environ 2000 mètres. C’est comme si j’étais restée au niveau 0, je n’avais aucun symptômes. Comment je le savais ? Parce que lors de mon roadtrip américain, à Yosemite plus précisément, j’ai fait des randonnées sans problème jusqu’à 2220 mètres d’altitude.

La clé pour bien gérer le mal des montagnes est de monter graduellement, paliers par paliers. Pas en une seule fois mais répartis sur plusieurs jours afin que le corps s’habitue.

Donc en partant de Lima (niveau 0) vers Arequipa (2300 m), tout allait très bien. La ville était plate et facile à visiter.

D’Arequipa vers San Pedro de Atacama (2400 m), j’ai dû porter mon gros sac et monter des rues en pente pour rejoindre le logement notamment. C’est là que j’ai expérimenté mes premiers symptômes. L’effort me demandait plus d’énergie et il fallait que je m’arrête à plusieurs reprises afin de reprendre mon souffle. Je n’étais restée que 24h mais le reste de la journée a été sans trop de problème.

De San Pedro de Atacama vers Uyuni (3600 m), c’était le fameux Salar d’Uyuni dont vous retrouverez mon article ici. Et là, ce fut plutôt compliqué mais gérable. Le premier jour, je suis passée de 2400 m à 4500 m d’altitude. On ne s’en rend pas compte car l’altiplano a l’illusion d’être plat, ce ne sont pas des grandes pentes de montée. Mon corps m’a clairement fait comprendre que ça ne va pas : maux de tête, vertiges, essouflement. Faire un seul pas était littéralement être au ralenti. Vous voyez tous ces papis et mamies qui marchent très lentement parce qu’ils sont… âgés ? Eh bien, je me sentais clairement « vieille » à ce moment là. Mais le « pire » restait à venir…

Ce dont je ne m’y attendais pas, c’était la nuit (3900 m) ! Mes 2 nuits étaient très longues et infernales, surtout la première. L’heure du dodo, allongée dans le lit… et bizarrement, comme une impression de suffoquer. Je n’ai pas compris tout de suite ce qui se passe. Le corps humain est très bien fait, il compense tout. Je faisais de très grandes et longues inspirations mais je commençais légèrement à paniquer. Etant du domaine de la santé, j’ai tout de suite compris ce qui n’allait pas et pourquoi je réagissais comme ça. En étant allongé, les poumons sont plus « aplatis » qu’en étant en position verticale. De ce fait, l’oxygène n’atteint pas totalement le fond des poumons (déjà qu’il y avait peu d’air) et donc… Vous comprenez la suite !

Solution ? Je me suis recroquevillée sur moi-même afin de donner une meilleure chance à mes poumons de capter l’oxygène. C’était mieux. Une autre solution aussi… aurait été de dormir assis ou semi-assis.

Mis à part ce soucis technique nocturne, j’ai eu très souvent des maux de tête matinaux, qui se sont dissipés facilement après la prise d’antalgique quelques heures après.

La montée de l’Isla Incahuasi relevait aussi de l’exploit pour moi. D’ailleurs je n’ai pas été jusqu’en haut…

isla incahuasi bolivia
Isla Incahuasi

Quelques conseils pour bien gérer son mal des montagnes :

  • Monter progressivement en altitude pour donner la chance à votre corps de s’adapter petit à petit
  • S’hydrater régulièrement et manger raisonnablement
  • Ménager vos efforts et adapter votre allure
  • Prenez du paracétamol et/ou ibuprofène pour vos maux de tête
  • Achetez des feuilles de coca (mon sauveur !!)
  • Ne vous prenez pas pour des superhéros au risque d’avoir un grave accident de santé
  • Ecoutez simplement votre corps

 

Et les feuilles de coca, est-ce que ça marche vraiment ???

Je pense que chacun réagit différemment mais pour moi, la réponse est OUI ! Ces petites feuilles magiques ont eu le pouvoir de calmer mes maux de têtes en 10-15 minutes ! En les mâchant correctement contre la joue, c’était terriblement efficace. J’alternais ainsi paracétamol, ibuprofène et feuilles de coca. Bon je vous avouerai qu’à la fin, j’en avais marre de ce goût !!

Il y a également les bonbons de coca. J’étais moins convaincue, ça avait le goût des feuilles de coca mais je pense que la dose n’était pas assez forte pour agir sur mes symptômes.

 

Et vous, comment avez-vous gérer votre mal des montagnes ?

 

So.

 

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